23 novembre 2014

Coût de la présidentielle et des législatives de 2012 : 604 millions d’euros selon un rapport

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L'organisation de la présidentielle et des législatives de 2012 a coûté 600 millions d'euros, selon un rapport inédit du ministère de l'Intérieur cité par Le Parisien/Aujourd'hui en France dans son édition de jeudi 20 novembre.
Selon ce rapport « confidentiel » de l’inspection générale de l’administration (IGA) qui dépend du ministère de l’Intérieur, « le coût total de la présidentielle et des législatives de 2012 s’est élevé, pour l’Etat et les communes, à 604 millions d’euros … dont 70% à la charge du budget national », écrit le quotidien populaire.
« Les deux tiers des dépenses de l’État ont consisté en la « prise en charge des campagnes des partis », poursuit Le Parisien, notamment « la propagande officielle imprimée » (les professions de foi) qui en représente, à elle seule, « près de la moitié soit 203 millions d’euros ».
Les autres dépenses concernent, selon le rapport, l’établissement et la révision des listes électorales, l’organisation du vote par procuration (47,3 millions) ou celui des Français de l’étranger (16,6 millions d’euros).

Efficacité limitée du dispositif - Le rapport estime, en outre, que ce « dispositif d’organisation des élections est coûteux » et « d’une efficacité limitée car il ne facilite pas la participation à la vie démocratique », ajoute le Parisien qui cite parmi les dysfonctionnements « l’absence de fiabilité des listes électorales » et les « délais de livraisons » de ces listes qui expliquent, selon l’IGA, que ce système « offre à un nombre significatif d’électeurs la possibilité de voter deux fois ». « Il y en aurait plus de 500.000 à être dans ce cas, soit plus de 1% du corps électoral », écrit Le Parisien.
Le quotidien souligne que ce rapport, commandé par Manuel Valls quand il était ministre de l’Intérieur, « ne restera pas sans suite ». « Le ministère de l’Intérieur a prévu dans budget 2015 de mettre les feux sur la dématérialisation de l’organisation des élections en supprimant l’envoi des professions de foi par la poste au profit d’internet ». « Cette mesure, qui aurait permis d’économiser plus de 130 millions d’euros vient d’être retoquée par les députés et devrait subir le même sort de la part des sénateurs », déplore Le Parisien.

22 novembre 2014

Carhaix. Une rue portera le nom de Rémi Fraisse

Sur proposition du maire, Christian Troadec, le conseil municipal de Carhaix se prononcera le lundi 17 novembre sur la dénomination d’une rue au nom de Rémi Fraisse. 
Par cet acte, l'équipe municipale souhaite "rendre hommage au manifestant et à l’étudiant pacifiste qui a perdu la vie lors de la manifestation contre le barrage de Sivens dans le Tarn". 
La rue qui portera le nom de Rémi Fraisse est une voie communale reliant le terrain de rugby de Poulriou au pont de Poulriou. "Cette voie, située sur la zone de loisirs de Kerampuil, est un endroit fréquenté par la jeunesse, c’est un lieu de passage des festivaliers lors des Vieilles Charrues. Rémi Fraisse était un militant de leur génération", explique Christian Troadec.


Tensions au sujet de la rue Rémi-Fraisse

Lundi soir, les élus ont validé la volonté de rendre hommage au jeune homme mort lors d'une manifestation dans le Tarn. Ils vont désormais demander son accord à la famille de Rémi Fraisse.

 Les élus socialistes de « Carhaix autrement », par la voix de Corinne Jégou-Braban, se sont abstenus, jugeant cette décision « prématurée » car intervenant « trois semaines après son décès et seulement une semaine après son inhumation ». Pour eux, la famille doit être consultée. « Elle semble vouloir se recueillir dans l'intimité. Nous devons respecter ce temps de deuil et de la douleur. Nous vous demandons de repousser cette délibération à une date qui respecterait le choix de la famille. » 

« Nous proposons l'adoption d'une rue Rémi-Fraisse, à Carhaix, tout en précisant que l'accord définitif doit venir de la famille », a répliqué le maire. « Pourquoi ne pas attendre ? », a interrogé Corinne Jégou-Braban. « Parce qu'il faut d'abord qu'il y ait une proposition du conseil municipal. La famille nous dira si elle accepte ou pas ». 

Matthieu Guillemot * a alors pris la parole pour dénoncer ce qu'il a qualifié de « mensonge d'État » à propos d'un manifestant « tué par un gouvernement se disant de gauche ». 
Il s'en est ensuite pris à Louis Rouzic en rappelant des propos tenus en mars dans l'Est Républicain. L'élu socialiste avait qualifié Matthieu Guillemot de « bras armé » de Christian Troadec. 

« Je rappelle à Louis Rouzic que les mots ont un sens. Et lorsqu'un militant écologiste de 21 ans meurt tué sous la responsabilité d'un gouvernement socialiste, j'invite Louis Rouzic à chercher les bras armés dans sa famille politique », a-t-il lancé avant de demander une minute de silence en la mémoire de Rémi Fraisse. 
Le maire a donné son accord et l'ensemble du conseil municipal s'est levé et a respecté cette minute de silence. 


© Le Télégramme - Plus d’information sur http://www.letelegramme.fr/finistere/carhaix/conseil-premiers-vrais-debats-du-mandat-19-11-2014-10430282.php

21 novembre 2014

Dossier Grand Paris

Dossier LE MONDE ECONOMIE |  |

Par 

Quand Paris rêve Grand…

… ça pond cette grosse daube : EuropaCity
Le Grand Paris va-t-il sortir l’économie française de l’ornière ? Alors que les dernières statistiques de l’Insee ont confirmé que la hausse du produit intérieur brut ne dépasserait pas 0,4 % en 2014, Manuel Valls a annoncé, le 13 octobre, la mobilisation de nouveaux crédits pour accélérer un chantier qui menaçait de s’enliser, miné par l’opposition de nombreux élus locaux.
« En ces temps de disette budgétaire, le geste est fort, preuve que le Grand Paris est perçu par l’exécutif comme l’un des rares leviers capables d’accélérer la croissance et de créer des emplois », confie un économiste proche du gouvernement. « Jamais depuis la construction du RER et des villes nouvelles dans les années 1970, un projet d’aménagement du territoire aussi ambitieux n’avait été entrepris en France », commente Jacques-François Thisse, à la tête du Conseil scientifique des économistes de la Société du Grand Paris (SGP), l’entreprise publique créée en 2010 pour concevoir et réaliser le nouveau métro qui constitue l’âme du projet.

Le premier ministre a confirmé un engagement de 1,4 milliard d’euros pour les transports en Ile-de-France sur la période 2015-2020. Dès 2015, 140 millions d’euros
Réforme territoriale

13 Régions : pourquoi faire ?

jeudi 20 novembre 2014   -   déclaration prononcée ce jour lors de l’audition de la CGT au Sénat sur « le projet de loi portant nouvelle organisation territoriale de la République ».
L’Assemblée nationale a voté, mercredi 19 novembre, en seconde lecture, l’article 1 du projet de loi relative à la délimitation des régions, aux élections régionales et départementales et modifiant le calendrier électoral, dont le vote final aura lieu le 25 novembre.
Avec ce vote, après de longs débats, les députés découpent la France métropolitaine en 13 régions par fusion de régions.
Les nombreuses cartes des nouvelles régions proposées, votées, supprimées, revotées, les débats vifs entre élus sur les périmètres régionaux confirment, si besoin était, l’absence de projets de territoire, donnant du sens au quotidien des citoyens, permettant d’assurer un avenir individuel, donnant une identité collective ; l’absence de perspectives de développement équilibré.
Ce nouveau puzzle institutionnel va au contraire accroître la perte de repères, de sens, accroître les inégalités dans notre société qui se délite déjà fortement.
Ce découpage, centré sur les métropoles et pôles d’excellence, appuyé sur des raisons économiques et financières visant à placer la France et les régions dans la compétition européenne dans le cadre d’une politique d’austérité - politique de l’offre et réduction des dépenses publiques - n’apporte pas de solutions à la crise actuelle. Il ne répond pas aux besoins de la population. Il met les territoires en concurrence quand il faudrait plus de coopération. Il ne vise au final qu’à servir les intérêts des grandes entreprises et du capital.
L’impact concret de ce remodelage institutionnel – fusion des régions, affaiblissement ou/et disparition des départements, regroupement des intercommunalités, métropoles – couplé avec une nouvelle répartition des compétences des collectivités territoriales et la réforme de l’Etat, reste à mesurer pour les territoires et pour la vie quotidienne des citoyens. Contrairement à la politique gouvernementale, cela demande la mise en œuvre de nombreuses politiques publiques, le développement des services publics et une vraie politique de réindustrialisation de notre pays, pour un aménagement du territoire répondant aux besoins sociaux et économiques.
L’absence de tout débat public citoyen marque cette réforme, touchant pourtant la vie quotidienne des populations. Nous condamnons ce déni de démocratie.
La CGT confirme que cette réforme ne répond aucunement aux urgences de la situation de notre pays, qu’elle n’est acceptable ni sur la forme ni sur le fond.
Montreuil, le 20 novembre 2014

19 novembre 2014

Metz - Basta Kéolis ! Transports gratuits !

à Aubagne
Transports en commun dans l'agglomération messine, un an après :
« Basta Kéolis ! »

Retour en régie 100 % publique
pour répondre à l'urgence écologique
et à l'urgence sociale !
Gratuité pour toutes et tous !



BILAN. L'amélioration réelle sur les 2 lignes Mettis ne compense pas la dégradation sur le reste du réseau. Rien n'est réglé pour la circulation en ville : matin, midi et soir, on reste dans les embouteillages. Les bus sont chers et le déficit des TAMM est lourd. Il faut tout revoir.
Le bilan de la fréquentation sur l'ensemble du réseau Le Met' un an après l'inauguration en grande pompe du Mettis n'est pas positif : après les investissements massifs (230 millions €), la fréquentation n'a pas décollé. 
Même sur les 2 lignes en site propre elle ne progresse que de 28 %. L'option P+R (parking relais) est un fiasco : rien n'a été fait pour qu'elle réussisse. Ni Kéolis qui rachète aussi des parkings ni Vinci n'avaient intérêt à leur réussite ! 
Et la ville de Metz s'est empêtrée dans des contrats avec Vinci et consorts où elle a intérêt elle-même à remplir les parkings payants ! 
Ajoutez à cela l'augmentation de 3 % en moyenne en juillet des tarifs et on se retrouve avec un déficit de TAMM (Transports de l'Agglomération Metz Métropole, société anonyme d'économie mixte locale) de 8 millions €. Les intérêts payés aux banques (6 millions €) grèvent le budget.

DÉMOCRATIE RÉELLE. C'est sous le regard et avec la participation de toutes et tous que les décisions doivent être prises.
« Basta ! » a demandé que tout soit mis sur la table, les comptes en recettes et dépenses, la billetterie. Toute la lumière doit être faite sur le dépassement très important lors des travaux (60 millions pour un projet de 170 millions € soit 35%) : des 2 hypothèses – incompétence ou bien soumission à des intérêts privés -, aucune n'est acceptable. 
Ni les usagers ni les salariés de Kéolis et leurs organisations syndicales n'ont été associés aux décisions. C'est ainsi qu'on arrive à des dégradations après réorganisation !

RÉGIE PUBLIQUE. Il faut retrouver la maîtrise publique sur les transports collectifs.
Qu'avions-nous à gagner à nous associer à la SNCF (15%) pour la gestion de nos bus, cette société en cours de privatisation totale, qui ferme des lignes de chemin de fer pour cause de rentabilité financière insuffisante ? 
Qu'avions-nous à gagner en remettant les clés du réseau à KÉOLIS (25%), filiale de la SNCF et détenue pour partie par le principal fonds de pension canadien ? 
Pour ceux qui auraient des doutes sur les buts poursuivis par KÉOLIS à Metz comme à Atlanta, à Bergen comme à Bombay, le patron a mis les points sur les i dans « Ville, Rail et Transports » de septembre: « nous militons pour une augmentation des tarifs ». C'est dit, c'est net ! 
Et les élus de Metz Métropole se sont faits carpette en devançant ses vœux : ils ont voté l'augmentation de 3 % au 1er juillet. Il faut bien servir les actionnaires ! Malgré le déficit record, Kéolis se garantit des revenus importants. 
Il faut arrêter cet attelage à 3 dans sa fuite en avant et agir avec détermination pour un retour en régie 100 % publique !

GRATUITÉ. L'urgence de la gratuité commandée par l'urgence écologique et l'urgence sociale.
Dos au mur lors du pic de pollution du printemps, les pouvoirs publics ont décidé 3 jours de gratuité. Mais c'est tous les jours que la circulation automobile contribue au réchauffement climatique ! 
C'est en ville qu'il est le plus urgent d'agir, c'est en ville aussi que les possibilités sont les plus grandes : la gratuité des bus pour toutes et tous et l'action résolue pour l'usage massif, régulier et sécurisé du vélo feront reculer l'usage de la voiture et les émissions de CO2.
Les difficultés s'aggravent pour le plus grand nombre. Les jeunes vivent souvent la précarité et les retraités sont nombreux à connaître de grandes difficultés. Une majorité « d'actifs en emploi » peine pour les fins de mois, les chômeurs et les personnes vivant avec le seul RSA endurent. 

Nous disons :« Basta le ticket ! Gratuité pour toutes et tous ! »

FINANCER. Il faut relever le « versement employeur », renoncer aux Grands Projets Inutiles et rétablir les dotations de l’État aux communes. Le transport payant et les sociétés d'économie mixte avec délégation de service public génèrent des coûts qui disparaîtront…

Les rentrées pour les tickets ou cartes mensuelles ne représentaient que 16 % du coût total du fonctionnement du réseau. 
Certains coûts n'existeront plus avec la gratuité : le contrôle, une partie de l'administration, les automates et leur maintenance… Les dividendes des actionnaires de KÉOLIS auront également disparu… 
Le pilier principal du financement restera la cotisation légale « versement employeur » des entreprises de plus de 9 salariés. Le récent passage de 1,8 % à 2 % a provoqué les hurlements des patrons du MEDEF. Oui, c'est là qu'il faut prélever ! De même, il faut rétablir les dotations de l’État aux communes. L'austérité étrangle les communes. Et puis, enfin, il faut définitivement arrêter ce Grand Projet Inutile qu'est le Palais des congrès. 

Non, la gratuité n'est pas une utopie sans financement ! C'est un choix de société.

tract diffusé à 4000 ex. auprès des usagers et dans les quartiers
Basta! est un regroupement opéré lors des élections municipales (NPA, FASE, ex EELV, décroissant, libertaires, syndicalistes CGT et Solidaires...) pour agir sur les affaires municipales.